Les dossiers

Clovis
 
 
Les Dossiers éducatif
 
Lire la Page
 
 
 
Clovis
 
 
Baptême de Clovis
 
 
Généalogie
Chlodion
v. 400 - 447
     
Mérovée
  ? - 458
     
Childéric 1er
436 - 481
     
Clovis 1er
roi de 481 à 511
466 - 511
(Ses 4 Fils)
 
- Thierry 1er
roi d'Austrasie
  ? - 534
- Clotaire 1er
roi de Soissons
puis seul roi franc
497 - 561
- Clodomir
roi d'Orléans
v. 495 - 524
- Childebert 1er
roi de Paris
  ? - 558
 
 
Clovis et clotilde
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Clovis fut enterré en dehors de la cité, dans la basilique des Saints-Apôtres, qui est devenue plus tard l'église abbatiale de Sainte-Geneviève.
 
 
 
 
 
CLOVIS (vers 463-27 nov. 511) Roi des Francs (481-511)

Clovis serait le descendant de Mérovée, roi légendaire d’une tribu de Francs Saliens, qui a donné son nom à la dynastie Mérovingienne.

Les Francs apparaissent au courant du IIIe siècle comme un regroupement de petits peuples germaniques pas encore convertis au christianisme.

Dans leur langue, le francique (plus proche de l’actuel néerlandais que de l’allemand), leur nom signifierait “ libres ” ou “ hardis ”.

A la mort de son père Childéric Ier, Clovis est élevé sur le pavois par ses soldats,
comme le veut la coutume franque.

Il a quinze ans. Il hérite d’un royaume resserré entre la mer du Nord,
l’Escaut à l’est, les diocèses de Thérouane et de Boulogne à l’ouest et le diocèse de Cambrai au sud.

Ce modeste héritage, Clovis ne tardera pas à l’étendre. En vingt ans, par la diplomatie ou par la force, il va devenir maître de la Gaule.

 

Mais, à son avènement en 481 (ou 482), sa situation est claire aux yeux des Gallo-Romains, que commande Syagrius : Clovis est reconnu roi (rex), autrement dit chef militaire d’un peuple allié de l’Empire.

Cependant, Syagrius lui-même, dernier représentant de l’autorité romaine en Gaule du Nord, est dans une position délicate.

En 486, près de Soissons, il attaque et écrase Syagrius qui doit se réfugier
chez les Wisigoths (en Aquitaine).

Clovis a le champ libre pour occuper la Gaule du Nord jusqu’à la Loire et obliger ce qui reste de l’armée romaine à passer à son service.

Prétorien

L’épisode légendaire du “ vase de Soissons ” n’est pas qu’une belle histoire. Il témoigne de la volonté politique de Clovis. En refusant le partage égal du butin à la mode germanique, il impose à ses guerriers son pouvoir supérieur.

En réservant un vase liturgique pour le restituer à l’évêque de Reims, il s’assure l’alliance essentielle avec le haut clergé de Gaule. Cette même intelligence politique fait choisir à Clovis de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais d’affermir ses positions à l’est.

Luttes sanglantes, mais mal connues, pour soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens, pour contenir la poussée des Alamans.

Ces derniers sont vaincus et dispersés en 496 à la bataille dite de Tolbiac (Zulpich) et la partie rhénane de leur royaume passe sous protectorat franc.

Après cette victoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis.

 

La Bataille de Tolbiac

 

Noël 496 ou 498 ? Ce qui est sûr, c’est qu’il reçut le baptême et que cet acte va décider non seulement de l’avenir de Clovis, mais aussi de notre histoire nationale.

Probablement influencée par la reine Clotilde (princesse burgonde et catholique, épousée en 496), cette conversion place Clovis, le barbare païen, dans l’ordre religieux du côté de ses sujets gallo-romains.

Gallo-Romains

Le roi Alaric à la bataille de Vouillé

Fort d’une puissante armée, et après une étape à Tours où il se met sous la protection de saint Martin, il attaque le royaume wisigoth.

A Vouillé, près de Poitiers, il met en déroute l’armée du roi Alaric II. Alaric meurt dans la bataille (507). Son peuple reflue vers l’Espagne, laissant les villes de Bordeaux et de Toulouse aux mains de Clovis, qui s’empare bientôt de toutes les régions situées entre la Loire et les Pyrénées (à l’exception du bas Languedoc, sous protectorat ostrogoth).

Revenu à Tours, Clovis y fait une entrée triomphale, à la manière d’un général romain, reçoit les insignes royaux par l’empereur d’Orient, Anastase.

Il remonte sur Paris, dont il fait, à la place de Soissons, sa capitale.

C’est là qu’il engage la construction d’une basilique dédiée à sainte Geneviève et destinée à recevoir son propre tombeau et celui de la reine Clotilde.

Dernier acte politique de son règne, Clovis fait réunir à Orléans un grand concile des évêques de Gaule (juillet 511).

En échange de toutes sortes de largesses, il se voit reconnaître le contrôle des ordinations.

Sainte Geneviève

 

A sa mort, le 27 novembre 511, Clovis était le maître de presque toute la Gaule. Sa sagesse de ne pas avoir réduit les vaincus en servitude, de ne pas les avoir spoliés de leurs terres, et son habileté à faire collaborer l’aristocratie militaire franque avec l’élite gallo-romaine, civile ou ecclésiastique, avaient largement contribué à assurer son autorité de roi des Francs.

Le royaume, qui sera longtemps considéré comme un bien patrimonial, sera partagé entre ses quatre fils : Thierry, Clodomir, Childebert Ier et Clotaire Ier.