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La Gaule Romaine
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La Gaule devenue Romaine et Chrétienne
Pendant plus de 400 ans, les Romains sont maîtres de la Gaule. ( 1er siècle av. J.-C. - début du Vème siècle après J.-C) Les habitants de notre pays - mélange de Gaulois et de Romains sont appelés Gallo-Romains.
1 - Prospérité des villes et des campagnes

Les Gaulois ne sont plus libres puisqu'ils obéissent à des étrangers. Mais ces, étrangers leur aprennent beaucoup de choses qu'ils ne savaient pas. Ils leur montrent comment on construit de belles routes toutes droites, dallées, solides, jalonnées de bornes et d'auberges, où les marchands, les soldats, les voyageurs, circulent en sécurité; ils leur aprennent à bâtir des maisons de pierres ou de briques liées avec du mortier et couvertes de tuiles roses; ils leur font connaître le cerisier, le poirier, le noyer, le figuier; ils leur enseignent à mieux soigner la vigne, à mieux cultiver les jardins potagers, à monter des moulins à eau... Les campagnes gauloises ont beaucoup changé à l'époque des Romains.
Les villes aussi deviennent plus belles et plus peuplées. On y voit des maisons plus confortables, de luxueuses demeures pour les riches, de splendides monuments : des théatres où l'on joue des pièces ; des arènes ou amphithéatres pour les courses de chars et les combats d'hommes ou de bêtes féroces; des thermes ( bains ) ; des temples; de grands aqueducs amènent l'eau potable, parfois de très loin. Ils nous en reste les arènes de Nîmes, le théatre d'Orange, le pont du Gard construits il y a près de 2000 ans ! Lyon, la capitale des Gaules, avait sans doute près de 200 000 habitants.

 
Le pont du Gard
C'est un double pont avec une route en bas ( un viaduc ) et au-dessus une canalisation d'eau ( un acqueduc ) de 275 m, qui amenait à Nîmes l'eau des Cévennes.
Théatre Antique d'Orange
 
2 - Des habitudes et une langue nouvelle
Dans les villes surtout, on abandonne le costume et les modes gauloises. Les hommes portent les cheveux courts et le visage rasé comme les Romains; ils se chaussent de brodequins et de jambières à lacets; ils mettent un manteau flottant relevé sur l'épaule gauche, la toge. Les riches envoient leurs enfants s'instruire dans des écoles romaines. Les gaulois apprennent le parler des Romains : le latin. Ce mélange de latin et de celtique ( langue des Gaulois ) deviendra, après bien des changement , le Français.
 
La demeure d'un grand propriétaire Gallo-Romain à la campagne. Maison du maître; bâtiments de ferme; tombereaux à roues pleines en bois.
 
3 - Une religion nouvelle : la religion chrétienne
Les Gallo-Romains adorent d'abord les Dieux des Romains. Les Romains avaient un grand nombre de dieux : Mars, dieu de la guerre, Neptune, dieu de la mer, Apollon, dieu du soleil, Jupiter, chef des autres dieux, ect...Ils adoraient aussi leur Empereur comme un véritable dieu.
Puis une nouvelle religion se répand en Europe. C'est la religion de Jésus-Christ ou religion chrétienne. Elle enseigne qu'il n'y a qu'un seul Dieu ; envoyé sur la terre pour sauver les hommes. Elle demande de ne pas se montrer égoiste, d'aimer son prochain comme soi-même, de pardonner les injures, de pratiquer la charité, de mépriser les richesses; celui qui vivra ainsi connaitra le bonheur éternel après sa mort. Et aussi bien le pauvre que le riche. Un immense espoir souleva les humbles, ceux qui peinaient et souffraient. Les pauvres gens se convertirent nombreux à cette religion nouvelle; mais aussi des soldats, des marchands, des riches...
Longtemps les chrétiens sont maltraités et martyrisés. Les chrétiens disaient naturellement que les dieux des Romains étaient de faux dieux, que l'Empereur n'était pas un dieu. Aussi les Romains les détestaient; la foule les injuriait, leur lançaient des pierres. Certains empereurs les faisaient arrêter et torturer, jeter aux bêtes fauves. Ainsi en 177, à Lyon, il y eut un massacre de chrétiens; une jeune servante chrétienne, Blandine, fit l'admiration de tous par son courage devant les supplices de la mort. Ce fut le martyre des chrétiens de Lyon.
Cependant peu à peu toute la Gaule devient chrétienne. Malgré les persécutions et les tortures, les chrétiens sont de plus en plus nombreux. Certains parcourent les villes et les campagnes pour répandre la parole du Christ comme le fît un ancien cavalier romain, Martin de Tours, dans l'ouest et le Centre de la Gaule. Il arriva même un jour où l'Empereur autorisa la religion chrétienne. Plus tard, un autre Empereur devint lui-même chrétien. Au bout de deux ou trois siècles, presque tous les Gallo-Romains, du moins dans les villes, étaient chrétiens.
L'église chrétienne s'organise. On voit alors, un peu partout, en Gaule, se construire des églises. Dans les villes, les chrétiens ont leur chef : l'évêque. A la campagne, les prêtres sont encore rares. Des chrétiens particulièrement pieux vont vivre à l'écart, en commun, dans la solitude des forêts. Ce sont les moines; ils habitent des monastères ou abbayes. Ils passent leur temps à la prière, à l'étude, à la copie des manuscrits, aux rudes travaux des champs. Le chef de tous les chrétiens est l'évêque de Rome, le pape.
 
Une route romaine ( coupe ). C'est une véritable construction. De bas en haut; grosses pierres debout, couche de cailloux, couche d'argile, dalles de pierres.
   
Lecture Texte 1 : entrainement à la lecture, lis à voix haute le texte ci-dessous :
Un écolier gallo-romain à Lyon il y a 1800 ans.
Marcus Sextus Vitalis a neuf ans. Son père est un riche marchand de vins à Lyon (Lugdunum ). Le matin, dès le premier chant du coq, Marcus est debout, les yeux gonflés de sommeil, prêt à partir pour l'école. Ancus, le plus vieux des esclaves, le conduit à travers les ruelles brumeuses. Voici l'école.
Marcus s'assoit sur un banc sans dossier. Il tire d'une boîte des rouleaux de papyrus (sorte de papier fort) : ce sont ses livres. Il pose sur ses genoux une tablette enduite de cire; avec un bâtonnet de bronze très pointu, il tracera ses lettres. Le maître fait copier des modèles. Puis vient la leçon de calcul; on apprend à compter au moyen de petits cailloux (calculi) ou de boules de bois glissant sur des tringles. C'est compliqué avec les chiffres romains! Ensuite on récite par coeur de longs poèmes. Malheur à ceux qui se trompent ! Le maître allongera leurs oreilles.
A la sortie, on crie, on se bouscule, on joue à colin-maillard, à tête ou navire (pile ou face), au cerceau. Marcus arrive chez lui. Sa nourrice esclave le baigne, le frotte d'huile et de parfums d'Arabie. Après le repas du soir, à la lueur fumeuse d'un bâton de résine, la petite soeur joue avec ses poupées et son singe habillé ; Marcus récite sa leçon à son père. Il a bien travaillé; aussi, demain, il ira voir la course de chars dans l'arène. L'été prochain, pendant les vacances, dans la propriété de campagne, Marcus jouera avec les agneaux et les chiens; il apprendra à monter à cheval. Peut-être on l'emmènera à la chasse.
 
Lecture Texte 2 : entrainement à la lecture, lis à voix haute le texte ci-dessous :
Saint Martin de Tours.
Un jour d'hiver, le cavalier Martin rencontre un pauvre à moitié nu ; il coupe son manteau en deux avec son épée et lui en donne la moitié. Plus tard, il quitte l'armée et devient évêque de Tours. Il parcourut l'Ouest et le centre de la Gaule. Il savait très bien parler à la foule, aux humbles, aux paysans. Partout où il passait, beaucoup de gens voulaient devenir chrétiens. On l'admirait, on l'aimait ; souvent on se précipitait sur son passage pour arracher une frange de son habit, qu'on gardait précieusement.
 
Lecture Texte 3 : entrainement à la lecture, lis à voix haute le texte ci-dessous :
Le martyre des chrétiens de Lyon en 177.
La foule hurlante injuriait les chrétiens, pillait leur maison, les frappait à coups de pierre. Beaucoup furent conduits en prison; on les tortura de toutes les façons. Plusieurs moururent de leurs blessures au fond des cachots. L'évêque Pothin, malgré ses cheveux blancs, fut massacré par la foule. Une jeune esclave, appelée Blandine, montra un courage extraordinaire. On la suspendit à un poteau dans l'arène, les bras en croix et on lâcha les fauves. Puis ce furent les tortures : le fouet, la chaise de fer rougie au feu. Pas un cri de douleur. Elle répétait seulement : "je suis chrétienne; il ne se fait rien de mal parmis nous." Enfin on la jeta dans un filet et on la livra à un taureau furieux qui la projeta plusieurs fois en l'air. Mais elle vivait encore; on dut l'achever à coups d'épée. Jamais, disaient les Romains, femme ne souffrit de tels tourments.
Les corps des martyrs restèrent six jours exposés aux outrages de la foule. Puis on les brûla et on balaya leurs cendres dans le Rhône.
A Retenir :
1 . Pendant plus de 400 ans, les Romains sont les maîtres de la Gaule. Ils font tracer des routes, construire des villes et des monuments. Les campagnes sont mieux cultivées. Les Gaulois apprennent la langue des Romains : le latin.
2 . Une nouvelle religion se répand dans l'empire romain et en Gaule : c'est la religion chrétienne.
3 . Les premiers chrétiens sont persécutés par les Romains; mais au bout de quatre siècles presque tous les Gallo-Romains sont devenus chrétiens.